mardi, novembre 19, 2013

Sous la terre - Courtney Collins


Quatrième de couverture:
Australie, 1921. La jeune Jessie vit au fin fond d’une province sans foi ni loi avec son tuteur et mari honni, le bilieux Fitzgerald Henry, dit Fitz. Depuis sa sortie de prison sous caution, elle travaille comme apprentie pour le compte de celui-ci. Vols de chevaux et de bétail, recel et autres misérables larcins : Jessie se retrouve complice malgré elle des trafics de ce mari, violent et alcoolique.
Isolée dans une vallée hostile peuplée d’hommes et de femmes aussi sauvages que les paysages qui les entourent, Jessie s’étiole. Mais, une nuit, tout bascule.
C’est le début d’une incroyable cavale, une fuite hallucinée à travers une nature impitoyable et grandiose. Traquée par Jack Brown et Andrew Barlow, un sergent héroïnomane, Jessie affronte son destin avec une rage extraordinaire.
Inspiré par la vie de la première femme bushranger, Jessie Hickman, Sous la terre est une ode à la liberté aussi envoûtante que cruelle.

Le livre commence pas l'enterrement du bébé, né prématuré, et ce bébé va hanter toute l'histoire puisqu'une grande partie du livre se lit à travers lui; en effet, il raconte l'histoire de sa mère, cette mère qui dès les premières pages l'ensevelit sous la terre, cette mère qu'il aurait voulu connaître, serrer et aimer. Petit à petit on va remonter dans le passé de Jessie et revivre les moments importants de sa vie... jusqu'à la reconquête de sa liberté qui va l'amener à s'enfuir à travers le vaste pays qu'est l'Australie.

Malgré de très beaux passages, j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire et à l'apprécier tout le long.

Extrait:
« Si la terre pouvait parler, de qui raconterait-elle l’histoire ? Sa préférence irait-elle à ceux qui, à genoux sur elle, se sont écharpé les doigts à la retourner à mains nues ? À ceux qui, soir après soir, s’y laissaient choir comme sur le sein d’une mère, l’arrosant de leurs larmes et de leur sang ? Ou à ces autres qui aspirent à s’en éloigner, aussi loin que les oiseaux, coupant le ciel dans une stridence qui ne connaît pas les pleurs ? Tel est sans doute le désir de la terre, pour ceux que des ailes tiennent en suspens. En bas où je suis, j’ai fini par comprendre deux choses : les oiseaux retombent et la terre sait attendre. Tôt ou tard, tout lui sera remis, avec les dents et la peau et les rognures d’os. Un jour, ceux-là même qui cherchent à planer là-haut se retrouveront plantés comme une racine torse dans sa noirceur compacte. Comme moi. Telle est sans doute la leçon de la terre. »            

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.
 

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